dimanche 25 avril 2010

La dépendance affective

Il était 23h00 vendredi soir lorsque j'ai reçu une invitation pour aller rejoindre "SF" sur la terasse de L'abreuvoir, anciennement le Baloo's sur Ontario coin St-Denis. J'étais fatigué mais je n'avais point envie de rester seul chez moi à fureter le net en quête de divertissement virtuel. J'ai cédé à l'invitation.

Les Yeux: Nouveau décors, nouvelle crowd.

Les Oreilles: Musique trop variée pour tout les goûts.

Lorsque j'ai mis le pied sur la terasse, j'ai vu au bar "SF" avec sa coloc Catherine et sa première date qui sort tout fraîchement du site de rencontre Monclasseur.

La Tête: Qui est-ce qui apporte sa coloc à une première date avec un gars? Non mais quelle pression! C'est déjà assez délicat faire première impression à une fille, mais là deux? Pauvre gars. Surtout que "SF" est une fille difficilement approchable, le gars devait être en train de souffrir.

Avant même que j'ai eu le temps de me présenter, "SF" est venue me faire son topo assez négativement. Il s'apelle peu importe, 25 ans, ça fait un mois qu'il est retourné chez ses parents. Il n'est pas beau, pas drôle du tout suite à plusieurs tentatives de l'être et par dessus le tout, il est plate plate plate me dit-elle avec un sourire découragé. Pour ma part, je voyais Catherine qui me regardait avec un regard qui cherchait une certaine approbation.

Je me suis donc présenté au sujet et voici ce que j'en ai pensé; Il est grand, pas laid, il est sympathique mais n'est pas drôle même lorsqu'il essaie de l'être. Il a l'air d'un bon gars plate plate plate.

Le Foie: Un bon gars parce qu'il t'a offert de te payer un verre?

Un verre que j'ai refusé en lui disant que malheureusement, je ne pouvais le ramener chez moi par la suite. Tout le monde a rit.

La Tête: Je suis vite des fois. Et vendredi soir, les blagues sortaient aiséments.

À l'écart, pendant que nous discutions du sujet en question, j'essayais de faire comprendre à "SF" que c'était pas une mauvaise idée pour Catherine de poursuivre la date et de voir jusqu'où ça pouvait mener avec lui, pour faire différent. J'explique.

L'Coeur: Cath est une bonne personne, mais elle est dépendante affective. Elle se ramasse toujours des connards qui veulent juste du cul et qui manquent vraiment trop de finesse. Par exemple, un gars l'avait déjà invité pour aller au Tim Horton un soir et 15 minutes plus tard elle était déjà revenue à la maison. On fini par apprendre qu'elle lui a fait une pipe dans la voiture et aussitôt terminé, le gars lui a souhaité une bonne soirée en lui disant qu'il était occupé et qu'il devait partir. Criss qu'il y en a qui ont pas d'allure. Et ça, ce n'est qu'une histoire parmis tant d'autres.

Donc Cath attire des crosseurs, je me suis dit que ça valait peut-être le coup qu'elle laisse la chance à un bon gars plate plate plate afin qu'elle puisse reprendre confiance en elle et le voir par elle-même ce qu'elle recherche d'une relation. Ça serait bien je crois qu'elle puisse flusher un gars de son propre gré, pas seulement parce que "SF" lui faisait des faces du type: Ark!

Par ailleurs, lorsque le sujet à quitté, "SF" a fini par comprendre mon point de vue ce qui fût prouvé par un encouragement à sa coloc de voir où ça pouvait mener. Cath était déçue que le gars ne lui propose pas une soirée affectueusement torride, pour faire changement. J'ai misé là-dessus pour lui faire comprendre qu'un bon gars, souvent, ça peut prendre son temps.

L'Pénis: Un bon gars plate plate plate ça peut prendre son temps...

Néanmoins, la dépendante affective nous a confirmée qu'elle allait le revoir si l'occasion se présentait même si il manquait un petit quelque chose.

L'Pénis: Un petit quelque chose entre ses jambes, ouais.

C'est triste de penser qu'une personne ne peut vivre sans affection sexuelle. Faut-il absolument baiser pour se faire sentir belle comme personne? Faut-il absolument se faire caresser pour avoir l'impression d'être aimé? Faut-il absolument terminer la soirée à deux pour être heureux, confortable et en sécurité?

La Tête: Ce n'est pas un débat évident si on ne creuse pas plus loin.

Pendant que je me posais ces questions alors qu'il ne restait que "SF" et moi au bar en train de terminer une Blanche de Chambly avec du jus d'orange, elle m'invita à dormir chez elle après qu'on se soit embrassé.

Un dépendant affectif ne peut pas refuser une telle invitation.

10 commentaires:

  1. Ça m'rend misérable de baiser juste pour baiser. Ça m'fait sentir encore plus toute seule d'avoir les mains de quelqu'un avec qui j'suis pas en amour sur moi. J'préfère encore dormir toute seule qu'à côté de quelqu'un si j'ai pas la certitude (probablement érronnée) que c'gars là pourrait encore être couché près de moi dans 10 ans. Volontairement, et pas parce que j'l'aurais attaché là. Donc, j'répondrais non à toutes tes questions.

    Et un BJ en dedans de 15 minutes à un gars de monclasseur? Rendue là, elle devrait aussi ben s'faire payer, t'sais.

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  2. DAmmit! jveinx de perdre mon post au complet! un post quii a pris un bon 15 minute a écrire.. et je feel come pas pour le réécrire .. :(

    mais bon, rapidement de meme : cest normal en tant quetre humain detre dépendant affectif jsuqua un certain point... ca deviens un probleme quand on ne se respecte plus dans notre dépendance.. si tu dit oui, mais quen réalité, cest non que tu voulais dire, juste pour une (baise/caresse/soirée avec quelqu'un qui te plait pas)

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  3. Ahaha!! J'ai tellement rit à ta réplique quand le gars t'as offert un verre!!! Good one! : )

    Pour la coloc de SF, pas fort son affaire! Ça me décourage toujours de voir que des filles comme ça, ça existe, elles font pitié je trouve, de ne pas avoir encore compris qu'on ne monnaie pas l'affection par le sexe.

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  4. C'est humain d'avoir besoin d'affection, de chercher la compagnie des autres. J'ai été comme la coloc de SF, il y a quelques années. Ça a dérapé, ça donne jamais rien de bon. On se sent juste encore plus seule et plus misérable chaque fois.

    Il y a encore des soirs où je dors sur mon divan parce que mon lit me semble trop grand, trop vide. Mais j'aime mieux ça que d'avoir quelqu'un qui n'en a rien à faire de moi et qui va me laisser seule dès qu'il aura eu ce qu'il veut.

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  5. Tout le monde te parle de la coloc... C'est drôle, moi je ne vois que le fait que tu sembles étrangement être comme elle. Peut-être pas autant, mais quand même. Surtout qu'en plus, tu le dis à la fin. Mais bon, juste à lire ton blogue, on le voit aussi.

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  6. Tout le monde parle de la coloc', oui, voilà. Caline, même si peut-être ça ne lui plaît pas en effet, qu'elle se sent peut-être conne de se faire avoir ou whatever, ou pas du tout aussi, c'est possible. Enfin, tout ça pour dire que j'en n'en reviens pas que les gens qui commentent ici osent la juger à ce point. Juste... je n'en reviens pas, tout simplement.

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  7. Tout le monde porte des jugements. De croire ou prétendre qu'on ne le fait pas c'est complètement ridicule.

    L'auteur du texte porte un jugement en présentant ainsi la dite "Cath". SF porte un jugement sur la date de sa coloc. Même Élise porte un jugement sur les gens qui osent porter un jugement.

    De juger une personne selon ses propres valeurs et convictions, j'vois absolument pas c'qui est si horrible, à moins de le faire pour le simple plaisir de mesquinerie.

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  8. Oui, tout à fait, j'suis d'accord, on porte tous des jugements. Je trouve ça juste dommage, vraiment, que ce soit des jugements de valeurs, sur l'intégrité de quelqu'un. Parce que ya différentes sortes de jugements dans la vie. Et même encore, si on ne peut s'en empêcher, de porter des jugements de valeurs, ya des façons de le faire qui sont plus respectueuses que d'autres.

    Simplement, moi, être la dite coloc' en question pis passer par ici, en quelque part, je me sentirais blessée, voire peut-être en maudit. Mais bon, on pourrait aussi dire que les absents ont toujours tort, ou qu'ils n'ont pas droit de parole. À mes yeux, ça serait toutefois juste une façon de se déculpabiliser.

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  9. Bon d'une part, la soit dite coloc ne connait pas l'existence de ce blogue, ni SF par le fait même. Donc aucune raison de s'en faire sur ce jugement, sinon je me serais abstenu d'en faire part. (J'ai appris à garder mon blogue un peu plus discret).

    D'une autre part, la soit dite coloc de SF n'est pas une mauvaise personne. Ça la blesse justement de se faire avoir. C'est facile de dire qu'elle court après, mais dans le fond d'elle, elle voudrait bien tomber en amour et que ça soit réciproque. Je trouves ça juste dommage qu'elle ne prend pas son temps pour être certaine de ne pas donner son corps à n'Importe qui qui le réclame si en bout de ligne ça lui fait de la peine. Elle le dit elle même: Elle a peur de dire non et de decevoir et profites justement du premier venu par peur de le perdre. Donc c'est un manque de confiance tout simplement.

    Par ailleurs, la dépendance affective se joue sur plusieurs niveaux. Je ne crois pas être dépendant de la même façon qu'elle, mais néanmoins, je suis dépendant affectif aussi. Mais je ne me donnerais pas à n'importe qui toutefois. C'est ça la magie d'un blogue, ça laisse place à beaucoup d'interpétations qui peuvent être fautives lorsqu'on ne connait pas tout les détails. Ce billet entre autre n'était pas dans le but de faire son procès mais bien d'expliquer vaguement que ça existe sous toute forme. À vous de juger si vous le voulez, mais soyez avertis qu'on ne peut pas juger avec certitude avec le peu que je vous ai partagé. En plus que ma perception de cette situation face à la coloc, ce n'est que MA perception qui est peut-etre fautive aussi. Je ne connais d'ailleurs pas tout les détails de son vécu. ;)

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  10. C'est fou le nombre de personnes qui sont incapables de dire non, pour une raison ou une autre.

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