jeudi 14 octobre 2010

Étouffe-toi avec ton millepertuis...

Depuis que je me bourre la face de suppléments, (Oméga-3, Millepertuis, etc.) je me sens beaucoup mieux. Vraiment.

La Tête: Les migraines se font plutôt rares.

L'Coeur: Je me sens plus léger aussi.

Moins agité et un peu plus reposé, on dirait que ma conscience s’éclaircît.

Elle: Est-ce que tu t'ennuies de ton ex ?

La Tête: LA question.

Moi: Je m'ennuie, oui.

Elle: Tu t'ennuies de quoi ?

Je lui ai expliqué que je m'ennuyais du positif de notre relation qui s'est terminé abruptement. Nos petites soirées à boire du vin tout en écoutant une multitude de séries ou de films avant d'aller se coucher. Bon, peut-être plusieurs d'entre-vous diriez que c'est plate, mais moi j'aimais bien ma petite vie casanière avec elle. C'est était pourtant si simple. On se cassait rarement la tête à savoir ce que l'on allait manger pour souper, ce qu'on allait regarder à la télévision. Voir même, qui allait s'approprier de la télévision pour jouer à un jeu sur console, car oui, s'était aussi une "gameuse".

Elle: Tu l'aime encore ?

L'Coeur: Non.

Je lui ai donc expliquer que ce n'était probablement pas une relation d'amour. Si ce l'était, ni un ni l'autre le ressentait comme ça devait l'être. On s’accommodait, mais on ne s'appuyait pas. L'interprétation dans notre couple chiait des tas à en boucher la cuve. Et au lieu de s'entraider à nettoyer le dégât et comprendre ce qui venait de se produire, on se pointait du doigt pour se déculpabiliser.

L'Anus: Ah les métaphores de marde ! On aime ça !

Bref, aujourd'hui, je ne crois pas qu'on s'aimait. Ou du moins, peut-être qu'on ne s'aimait pas comme on aurait souhaité être aimé. Peut-être qu'on était juste pas compatible en amour. Mais je sais qu'on était compatible sur tout plein d'aspects qui peuvent se faire amicalement, et c'est-ce qui me manque aujourd'hui.

La Tête: C'est juste difficile de tout oublier et de repartir à neuf.

Mais ça se travail, non ?

La Tête: Ça se travaille à deux.

L'Coeur: Et si on avait de la misère à travailler sur le couple, qu'est-ce qui fait dire que ça sera plus facile travailler l'amitié ?

Parce que maintenant je me bourre la face de suppléments et je me sens beaucoup mieux... genre ?

mardi 12 octobre 2010

La politesse a parfois un prix...

J'étais dans le métro ce matin même si j'ai songé prendre une journée de congé pour combattre ce foutu virus qui donne le mal de gorge et le mal de tête à beaucoup de gens ces derniers jours.

Les Poumons: Et pour les asthmatiques, ce virus est intense !

Fatigué, je me suis assis sur un banc de libre, évidement. À l'arrêt suivant, un vieil homme fragile s'est faufilé entre les gens pour s'approprier d'un poteau (malpropre) de soutien.

La Tête: Allez, cédons-lui notre place...

J'ai donc enlevé un écouteur de iPod.

Moi: S'cusez-moi... Voulez cette place ?

Le Vieillard: What ? No ! I'm not that old !

Moi: Oh ! Sorry then.

THE Vieillard: DO I look old ? I'm 65 years old ! I'm not old ! I'm not dead !

Moi: No, your certainly not dead !

The Vieillard: Cancer ! Now that's depressing. I'm strong. 65 yeard old ! Pffft ! Still have a lot of years ahead of me. Cancer is depressing, but I'm not dead yet !

Moi: Good for you !

La Tête: Ok. J'ai de la misère à le suivre et il arrête pas.

Les Oreilles: Surtout que dans le métro en mouvement, c'est difficile de bien entendre les gens qui parlent pas vraiment fort ou qui n'articule pas super bien, comme lui par exemple.

The Vieillard: I'm still young, show me tits and I'll show you how young I am !

La Tête: Est-ce que c'est vraiment ça qu'il a dit ?

Les Oreilles: Il l'a répété deux fois... c'est-ce qu'on semble entendre.

Les Yeux: En tout cas, ces mouvements de mains au niveau du buste ne trompe pas.

Moi: ...

La Tête: Sourit puis dit rien...

J'ai souris puis j'ai rien dit. Il a continué à parler et j'ai continué à retiré/remettre un écouteur de iPod en cherchant la paix. J'aurais du me la fermer. Avoir su qu'il se mettrait à manquer de classe tout d'un coup en me fixant droit dans les yeux. Bordel. La politesse à un prix. Ce matin, je ne me sentait pas gagnant, mais pas du tout...

dimanche 3 octobre 2010

Le Break

J'écoute du Elliott Smith en ce moment en espérant que la migraine ne s'aggrave pas. La salope. Elle ne me laisse pas respirer depuis samedi dernier lorsque je suis allé à l’hôpital.

La Tête: C'était vraiment la pire des journée côté douleur physique. Le bras droit était engourdit, les nausées, l'étourdissement, sans compter la souffrance à la lumière...

Les Yeux: Fucking lumière dans ces moments...

Tel un vampire, je me suis retrouvé constamment en quête de noirceur à essayer de dormir. Et de tranquilité pour apaiser le mal car à 20$ la pilule pour atténuer ce fardeau lorsque je n'ai pas d'assurances avant 2 mois avec le nouveau travail... Bref, je me tiens tranquille.

L'Coeur: Tellement tranquille que la blonde en souffrance commence à nous trouver lourd.

Je ne peux pas la blâmer. Elle vit une situation difficile avec sa soeur qui est à l’hôpital qui a passer près de mourrir. Le seul problème, c'est que les deux on vit des situations très intenses qui font en sorte que l'appui mutuel n'est point ce qu'il devrait être. Elle voudrait que je sois là pour elle avec son monde dans les moments où je ne recherche que le calme et la noirceur. La tension entre nous deux s'élève tellement qu'aujourd'hui, je ne sais plus si je suis encore en couple.

L'Coeur: Je l'aime pourtant, et je crois qu'elle aussi... mais j'suis écœuré de me pogner avec elle car les deux on est trop épuisé pour s'accorder du support dans les moments où on en aurait le plus besoin.

La Tête: Pour tenter d'éviter les migraines, il faut être à l’abri du stress, des conflits, des querelles... ce qui m'a poussé à penser qu'un "break" pouvait être la solution.

Je lui ai proposé. Elle ne l'a pas bien pris.

Moi: Juste un break pour que tu puisses t'occuper de toi, et moi de ma petite personne. Juste un break afin qu'on puisse se retrouver plus en forme...

L'idée ne lui a pas plus du tout. D'ailleurs, le plus commun des mortels croit qu'un break n'est qu'une autre façon de chier un couple et de voir ailleurs. Mais je ne me considère pas commun. J'ai tenu mon bout et je lui ai dit que je n'allais pas l'accompagner à l’hôpital pour aller voir des amis de longue date que je n'avais pas vu depuis quelques mois. Que moi aussi j'avais besoin de voir "mon monde".

SF par messagerie: Étouffes-toi avec ton millepertuis. Puis c'est pas une joke... là t'as atteint ma limite... sort donc avec une infirmière... elle va pouvoir te materner... osti d'égoiste.

Moi par messagerie: Merci pour ta grande compréhension.

La Tête: Ça m'arrive d'être sarcastique lorsque je suis frustrée.

Donc j'ai quitté pour voir mes potes. Elle m'a réécrit ensuite pour me dire que c'était une bonne idée dans le fond. Que j'ai pas de temps pour elle et qu'elle n'a pas d'énergie pour moi. Qu'elle ne veut pas se casser la tête. Que je vais m'en sortir et que ce fût un bel été mouvementé.

L'Coeur: Qu'elle aurait aimé que ça soit différent.

La Tête: J'en ai déduit qu'elle annonçait la fin.

Elle a réécrit une heure plus tard qu'un couple c'est fait pour être là dans les bons et les mauvais moments, sur laquelle nous ne sommes pas doué. Mais j'ai pour mon dire, vu les cisconstances intenses de nos malheurs, qui le serait ?

La Tête: Je crois que c'est rare qu'un couple se retrouve à vivre chacun de leur côté, un malheur classé "intense". Je crois que ça peut être vraiment difficile lorsque ces malheurs ne peuvent pas être partagés équitablement.

En d'autres mots, j'ai aussi des besoins aussi intense qu'elle. Et malheureusement, les circonstances font en sorte que ça adonne jamais dans le bon moments. Donc les deux on se sent "cheap". On s'obstine pour savoir qui devrait céder... on se sent délaissé, pas appuyé par celui qu'on aurait envie. C'est le chaos. Donc au lieu de se sentir "cheap" avec des attentes difficiles à accommoder, pourquoi ne pas éviter ces attentes temporairement ? Pourquoi se faire chier ? Je sais qu'elle fait du mieux qu'elle peut. Je fais aussi du mieux que je peux. Mais j'suis écoeurer de me faire juger. De me faire dire que c'est pas assez. Que mes raisons sont pas bonnes. Elle ne le fait pas pour mal faire... mais elle a de la misère à comprendre ma situation.

La Tête: Sans oublier que tout les efforts qu'on fait pour elle ne sont pas reconnus, ou que ce n'est tout simplement pas assez...

L'Coeur: Qu'elle nous dise qu'elle ne sait plus si elle nous aime... et qu'elle soit froide...

La Tête: Même si c'est SA façon de gérer sa douleur... qu'elle ne sait plus comment réagir ou quoi penser...

J'ai aussi MA façon de gérer la mienne. Et on se rejoint pas... on se rejoint pas dans une période difficile. Un break s'impose.

Le Foie: J'ai envie d'une bière...