Les Hipsters

J'ai de la misère avec les hipsters en général. Vous savez, Luc Pierre en avait fait mention sur ce billet. Toutefois, à la lecture de ce dernier, je ne pouvais pas me positionner sur ce que j'en pensais car à vrai dire, j'en avais jamais vraiment abordé en personne. Du moins, peut-être mais sans m'en rendre compte. Faut croire que je suis peut-être rendu un peu trop vieux pour socialiser avec eux où tout simplement, je ne me tiens pas avec cette "crowd".

La Tête: Et voilà qu'entre Mathilde.

Mathilde, ma coloc française, n'est pas une hipster. Toutefois, elle en a fréquenté un de Montréal qui fréquentait une hispter en même temps. Bref, cette cocue a découvert l'identité de ma coloc et après maintes conversations dont j'ignore les détails, elles sont devenues des amies.

La Tête: On essaie pas de suivre, on ne fait que la mise en contexte.

Lorsque Mathilde est arrivée ici, la cocue et elle voulaient se rencontrer et j'avais rien à faire alors je les ai accompagné à un party de hipsters. Lorsqu'arrivé, j'ai fait le tour habituel, étant un être sympathique, et j'ai fais la bise à tout le monde sauf Carolanne qui me répondit: "Ah non moi je fais pas ça. C'est contre mes principes".

What the fuck. Comment est-ce que ceci puisse être contre tes principes? D'ailleurs, je ne sais pas ce qui m'a le plus insulté entre le fait que c'est effectivement contre ses principes où le fait qu'elle s'est retournée sans moindre salutations à ma coloc ni à moi.

La Tête: On doit accepter ses raisons.

Peu importe, nous sommes finalement sortis au bar Le Rockette qui est en fait un amassis de hipsters qui se ressemblent tous, ou enfin presque.

Les Yeux: Il y en a qui semble porter des jeans prêts à imploser tellement qu'ils sont serrés et d'autres qui semblent faire parti d'un concours portant les accessoires et/ou les vêtements les plus laids.

En rentrant dans ce fouilli de "Où est l'intru", étant moi-même ce mec qui faisait tourner des regards désaprouvant mon manque de goût vestimentaire, je me suis rendu au bar pour me commander une raison d'oublier où j'étais.

"Tu me fais une petite place?"

C'était Carolanne qui insistait que je lui fasse une petite place au bar, mais au lieu de lui donner une signification féministe à ma cravate, je lui ai répondu ceci avec un sourire: "Désolé, cette place est résevée à ceux qui font la bise."

Les Yeux: Est-ce qu'on est obligé de préciser qu'elle était insultée?

La Tête: Pas autant que de ne pas s'être fait salué en tout cas. Et elle a certainement aucun sens de l'humour.

J'ai ressenti un petit moment de fierté lorsqu'elle a quitté les lieux et s'est fondue à la masse de gens qui lui ressemblait et pour le première fois à ce moment là, je ne ressentais plus le besoin absolu de plaire à tout le monde.

L'Coeur: Est-ce qu'on est sans coeur?

Du tout. Je crois de plus en plus que l'on récolte ce que l'on sème.

L'Pénis: Heureusement, ça ne s'applique pas à toute situation. Je ne voudrais pas récolter ce que je sème...

Une chance. Bref, après avoir passé la soirée à me trimballer parmis le groupe sans vraiment me faire approcher comme si j'avais la peste de la platitude vestimentaire, j'ai vite conclu que les hipsters ne sont pas des gens que j'estime beaucoup duf ait qu'ils semblent fermés d'esprit envers ceux qui ne leurs ressemblent pas.

La Tête: Il ne faut pas tous les mettre dans le même bateau hip.

En fait, il y en a quelques-uns que j'ai rencontré dernièrement que j'ai apprécié. Oui oui. Mais ils ne sont malheureusement pas majoritaires. Il y a même un hipster que ma coloc fréquente ces temps-ci qui se dit lui même ne pas aimer les hipsters.

Faut croire que ce n'est pas surprenant d'une mode qui se contredit à la base.