dimanche 18 avril 2010

Introspection

Je vous ai mentionné auparavant qu'après ma date avec "SF" et suite au retour avec "CD" j'allais prendre un break de femmes et me concentrer sur autre chose?

La Tête: Je m'en souviens, c'est ici dans les commentaires.

Disons qu'avec "SF", c'est clairement réciproque, on ne fait que s'amuser, rien de plus. Et pour "CD", alors là j'ai reçu un message de sa part me disant finalement qu'elle ne déménageait pas et restait avec son copain. Peu importe, ceci veut tout simplement dire que je dois cesser de courrir après les femmes, pour un instant.

L'Pénis: *Gulp!*

Hier soir, j'étais bien parti. Je suis allé à une soirée au Belmont intitulé "French ou meurt" avec ma coloc et son amie Myriam, vous savez, celle dont je lui ai dit qu'elle était cute, en criss... ouais... elle.

Le Foie: Rendu là-bas, après plusieurs consommations...

Je n'étais pas chaud, à peine pompette, je passais une soirée de marde. Le genre de soirée où tu as l'impression que rien ne fonctionne vraiment, personne te parle, personne sait que tu existes, tu n'es qu'un décors planté dans le peu d'espace disponible sur le bord d'un mur à regarder une panoplie de gens se frencher à tour de rôle.

Malgré le fait que j'allais facilement pouvoir tenir ma parole, je n'étais pas à ma place. Donc j'ai pris mon manteau et je suis sorti dehors fumer une cloppe pour prendre de l'air emboucannée.

Les Yeux: Nous avons croisé dehors une ancienne collègue de travail qui passait la soirée dans un bar juste à côté.

Je suis allé la voir discuter un peu avec elle pour finalement prêter l'oreille sur ce qui se passait au travail depuis mon congédiement. Suite aux nouvelles, j'ai tout simplement répondu: "Ah ben tant mieux! Je suis content pour vous!"

À vrai dire, j'étais en tabarnack par les choses que j'ai entendu. J'ai donc terminé ma cloppe, salué mon ancienne collègue avec un sourire pas plus crédible que les bonnes intentions d'un politicien, et je suis retourné à l'intérieur pour fencher toute la frustration que je venais d'accumuler depuis mon arrivé.

Les Yeux: Arrivé à l'intérieur, Myriam est venue nous voir pour nous demander:

Myriam: As-tu frenché?

Je n'ai pas menti et c'est là qu'elle ma violée la bouche à coup de langue comme si elle se devait de me sauver de la mort dans cette soirée, "French ou meurt." Je crois d'ailleurs qu'elle en a sauvé six ou sept. J'ai perdu le compte en allant dehors.

Quelques secondes plus tard, c'est là que je me suis rendu compte à quel point je n'étais pas heureux... je ne suis pas heureux. Ma vie est n'importe quoi en ce moment. Il n'y a pas de fil conducteur, tout est décousu. Je suis complètement névrosé et totalement paradoxale. Je vie totalement dans le déni en pensant que le sex et l'alcool ensemble est l'exutoire de choix. Fuck!

La Tête: J'essaie de nous faire accroire qu'on est heureux puis qu'on va s'en sortir.

Mais je fous absolument fuck all pour m'en sortir.

Le Coeur: Ça fait trois mois que je bâtit cette barrière pour me protéger.

Et je ne laisse personne rentrer dans ma bulle. Ça peut vous sembler contradictoire, mais ce que je raconte dans les détails ici n'est qu'en surface. Si vous trouvez que ça brasse pas mal dans ma vie en ce moment, imaginez ce qui se brasse à l'intérieur... et je ne sais même pas à qui j'ai envie de m'ouvrir.

Je dis à tout le monde que je ne m'ennuie pas de mon ex, que c'est pour le mieux, mais en toute franchise, elle me manque sans bon sens. Je suis un éternel nostalgique qui a de la misère à lâcher prise. Au lieu de faire des efforts pour m'en sortir, reconstruire quelque chose de bien dans ma vie, je m'appitoie sur mon fucking sort en pensant que le monde entier me doit quelque chose pour toute la malchance qui m'entoure depuis longtemps.

Mais la chance, elle se travaille. Et là-dessus, je procrastine.

Peut-être est-ce la crise de la trentaine qui fait surface, peut-être est-ce tout simplement un ammassis de dégâts duquel j'ai de la misère à sortir. Je ne sais pas. J'ai d'ailleurs intérêt à attaquer le sujet en profondeur dans le but de mieux comprendre ce qui se passe dans ma tête.

La Tête: Bonne chance.

Fuck la chance. Celle-là, je vais la travailler.

En attendant, je ne demande pas votre pitié. Je ne demande pas votre sympathie. Je ne vous demande rien. Épargnez-moi votre appui, votre support, votre oreille ou bonne volontée. J'ai besoin de faire ce petit bout de chemin seul car après tout, je dois apprendre à survivre seul et d'apprendre à m'aimer pour qui je suis et non qui je suis devenu.

L'introspection est au menu.

11 commentaires:

  1. Go ostie ! T'es capable !
    Et ce n'est pas mal d'accepter du support ou de la sympathie. Mais fais le ménage un peu.
    T'as l'air d'un gars plein de bon sens... qui se laisse un peu trop se perdre en ce moment. Ça se règle ça si tu y mets l'effort.

    RépondreEffacer
  2. Wtf, un party french ou meurt? Mais mon pauvre yâble, tu peux ben être misérable, qu'est-ce tu fous?

    Ça m'fait penser à un party bouteille de sous-sol de secondaire 1; tu y vas en espérant frencher Mike Huard mais finalement tu t'fais pognasser par René Barrette, pis sur le coup, tu t'en fous un peu, mais rendue chez vous, t'es complètement dégoutée par toi-même.

    (Peut (ou pas) être inspiré de faits vécus.)

    J'te connais pas... mais... t'es en train de t'faire pognasser par plein de René Barrette, c'normal que tu sois tanné.

    RépondreEffacer
  3. Courage JF! tu es capable et c'est ainsi que tu vas t'en sortir" Fais attention à toi et surtout, sache que je suis là en cas de problème majeur!

    RépondreEffacer
  4. Enfin...

    Les mots que j'attendais...

    J't'aime mon ami et je suis heureuse de voir que tu vas aller mieux. Ce sera peut-être long, mais tout un monde est là pour t'appuyer.. Laisse-nous entrer dans ta bulle...

    RépondreEffacer
  5. De se rendre compte que ça cloche c'est déjà le début de quelque chose.
    Tu semble te connaître assez pour te sortir la tête de l'eau.
    Lâche pas!

    RépondreEffacer
  6. c'est tout qu'une claque de réalité en pleine face ça..
    Tu sais que je suis excessivement mauvaise avec les mots, mais je suis là, si ya de quoi.

    We like you a lot xx

    RépondreEffacer
  7. "...et d'apprendre à m'aimer pour qui je suis et non qui je suis devenu."

    Ça c'est mon ami. En fait, tu es toujours toi même, sous cette petite carapace. Je serai toujours là, pas très loin, si tu as besoin de réconfort ou d'un bon coup de pied au cul...

    RépondreEffacer
  8. ''n attendant, je ne demande pas votre pitié. Je ne demande pas votre sympathie. Je ne vous demande rien. Épargnez-moi votre appui, votre support, votre oreille ou bonne volontée. J'ai besoin de faire ce petit bout de chemin seul car après tout, je dois apprendre à survivre seul et d'apprendre à m'aimer pour qui je suis et non qui je suis devenu.''

    fine! :P mais sache que apres ce petit bout la, quand t'aura fait la paix avec toi meme, tu peux venir jaser.. avant sa, seche, et trouve toi! :P

    bizou Jeff, tu es sur la bonne voix! (contente de voir que de ton coté, ca na pas pris 3 ans a ten rendre compte)

    RépondreEffacer
  9. L'impulsive, juste pas envie que ça soit perçu comme un cri au désespoir en quête d'attention. Pas maintenant. Mais je comprends ce que tu veux dire. Le ménage est en cours.
    ---
    ramblings, je ne sais pas comment cute était René Barette, mais mon cas n'est pas que je tombe sur les mauvais mais plutôt que je tombe sur trop n'importe qui lorsque dans les faits, ce n'est même pas Mike Huard que je cours après car je ne crois pas que je sois dans la meilleure situation pour courrir tout court... surtout pas dans une cave avec une bouteille dans les mains. Hé hé.
    ---
    Zeek, merci!
    ---
    Tite Poère, ma bulle en ce moment semble innaccessible, mais juste sur ce billet, j'en dévoile un peu plus ce qui semble me libéré un tantinet plus. Je me laisse du temps.
    ---
    beck, tellement de choses peuvent être dommage, tu précises? ;)
    ---
    Evyzamora, éventuellement je vais mieux respirer. Mais en étant conscient de tout ça, ça me permet tout de même pas de me botter le cul lorsque je devrais le faire. Je dois le faire.
    ---
    LeRack, thanks dear! Mais profite de ton mal à yeule plein de bonheur ;)
    ---
    Karyne, merci. Mais le coup de pied comme je disais plus haut, je dois me le donner moi-même. ;)
    ---
    Kaleyinn, sècher c'est ce que je vais faire. Et 3 ans, ouf! 3 mois pour moi c'est déjà trop!

    RépondreEffacer
  10. J'me souviens pas du level de cuteté du René Barrette de Secondaire 1, mais 15 ans et des poussières plus tard, j'l'ai revu et tout c'que j'sais c'est qui met pas ses pantalons avant d'ouvrir la porte d'entrée... pis y devrait.

    Pis ça sert à rien d'courir, même pour un Mike Huard... surout si L'coeur risque de t'lâcher.

    RépondreEffacer